Petit rappel anatomique du dos
Le dos représente l’élément fondamental assurant la posture, le mouvement, mais aussi la protection de la moelle osseuse.
Il est constitué d’un axe flexible, la colonne vertébrale et de nombreux muscles puissants qui préservent sa rigidité.
La colonne vertébrale est constituée d’une colonne mobile de vingt-quatre vertèbres libres (cervicales, dorsales et lombaires) et d’une colonne fixe formée de vertèbres soudées : le sacrum et le coccyx.
Pour bien comprendre le fonctionnement de la colonne mobile, il faut considérer deux vertèbres voisines qui vont former un segment mobile. Ce segment mobile est lui-même formé des deux corps vertébraux, du disque intervertébral et des articulations postérieures.
Les trois éléments ci-dessous vont présenter des pathologies et vont donc être source de souffrance :
La vertèbre mais surtout ses articulations postérieures vont être le siège de l’arthrose conséquence de contraintes excessives que provoquent par exemple l’hyperlordose lombaire (cambrure lombaire importante secondaire au surpoids et au relâchement musculaire abdominal),
Le disque intervertébral par vieillissement prématuré ou normal ou par contrainte excessive va se fissurer et former une saillie discale (la « protrusion discale » des compte-rendus IRM) voire une hernie discale qui peut venir comprimer un nerf rachidien avec comme conséquence la douleur violente dans le membre inférieur (la fameuse « sciatique ») ou dans le membre supérieur (la névralgie cervico-brachiale).
Les muscles du dos se répartissent entre la peau épaisse du dos et la colonne vertébrale. Ils ont une importance capitale dans la station debout et dans la mobilité de la colonne.
Retenez l’adage : « mauvais muscles du dos, mauvaise colonne »…
Les traitements proposés pour le dos
L'ostéopathie
Je traite uniquement l’appareil locomoteur, c’est-à-dire tous les éléments qui permettent de vous mouvoir dans l’espace : la colonne, les articulations, les tendons, les ligaments, les muscles.
Je préfère le terme de thérapies manuelles à celui d’ostéopathie. Il s’agit d’une médecine alternative et non pas d’une médecine parallèle, encore moins d’une magie enseignée seulement à de rares élus. Il existe un enseignement au sein même de la Faculté de Médecine.
Les médecins ostéopathes effectuent le plus souvent des manipulations dites de MAIGNE pour la colonne vertébrale car celles-ci sont reproductibles aisément d’un patient à l’autre et se font dans le sens libre et non-douloureux. Autrement dit elles sont très sécurisées pour un niveau d’efficacité optimal. Mais cela n’empêche pas d’utiliser d’autres techniques venant d’autres écoles ostéopathiques médicales ou non-médicales. Pour ma part, je travaille les tissus mous avec des manoeuvres myotensives ou des techniques de correction spontanée par positionnement ( Couterstrain), Pour le « Périphérique » c’est à dire pour les membres supérieurs et inférieurs, j’utilise souvent des technniques de « reboutement », des techniques de PECUNIA avec décoaptation et remodelage articulaire cinétique (DRAC), des techniques chiropractiques…,
L’objectif étant de calmer les douleurs, de diminuer les tensions musculaires et les contraintes articulaires par des manipulations peu ou pas douloureuses, ciblées et rapidement efficaces.
La mésothérapie
Le principe de la mésothérapie est d’injecter de faibles quantités de médicaments dans la peau (derme) ou sous la peau (hypoderme).
« Méso » est un préfixe grec qui veut dire « situé au milieu ». C’est en effet une médecine alternative (et non pas parallèle) située entre l’allopathie et l’homéopathie.
Il ne s’agit pas d’une injection intra-veineuse ni même intra-musculaire. Il ne faut surtout pas confondre avec les infiltrations. On n’injecte jamais de dérivés cortisonés en mésothérapie.
C’est une technique de choix non-agressive et sans effet indésirable quand on veut traiter un terrain douloureux chronique notamment chez des patients fragiles ou âgés (arthrose diffuse, fracture/tassement vertébrale). C’est aussi une excellente alternative pour le traitement des tendinopathies et des souffrances ligamentaires notamment chez le sportif car on peut poursuivre une activité physique raisonnable durant le traitement.
On peut, toute proportion gardée, considérer la mésothérapie comme une vaccination. D’ailleurs pour les douleurs chroniques le protocole de base en mésothérapie ressemble à un protocole de vaccination : 3 séances à 3 semaines d’intervalle puis un rappel à 3 mois. Par la suite et selon la réceptivité du patient à la mésothérapie, on doit espacer le plus possible les séances avec une à trois séances par an.
Il s’agit donc d’un traitement de fond afin » d’immuniser » l’organisme contre ce que l’on traite. La plupart du temps, on recherche un effet anti-douleur prolongé mais d’autres indications sont possible : vertiges, céphalées, migraines, acouphènes…
Les élongations sur table motorisée
Tout comme les techniques de Pécunia (cf « En savoir plus sur l’ostéopathie »), il s’agit d’un traitement axial mais non d’une manipulation.
Ce traitement est vieux comme le monde car on retrouve des textes d’Hippocrate, 400 ans av. JC (quand même !) et du moyen âge vantant les mérites des élongations chez les « bossus » et les patients souffrant de difformités de la colonne.
Les techniques ont changé évidemment (!) et les protocoles sont devenus très rigoureux.
On peut traiter la colonne cervicale ou la colonne lombaire mais les forces de traction sont bien sûr différentes.
Ce traitement est particulièrement indiqué pour les douleurs chroniques sur lesquelles on veut agir en préventif. Quand il est efficace, il est nécessaire de renouveler le protocole, comme une cure thermale, tous les 12 à 24 mois. Comme une cure thermale, les résultats sont de plus en plus nets d’une cure à l’autre.
Il s’agit d’obtenir un mieux-être global et durable avec un traitement ne nécessitant pas d’arrêt d’activités et complètement indolore.
Radar et ondes courtes
A ne pas confondre avec les infra-rouges ! La « lampe chauffante » des kinésithérapeutes. Sa profondeur d’action est de 2 cms et sert le plus souvent comme moyen de relaxation avant massage.
Les ondes courtes sont des champs magnétiques périodiques de basses fréquences, continus ou pulsés avec une profondeur d’action de 8 à 12 cms. Elles ne servent pas à échauffer les tissus, on ne ressent d’ailleurs presque pas de chaleur.
Leurs rôles :
- calmer les douleurs mécaniques liées à l’arthrose,
- réduire les inflammations articulaires (arthrite), tendineuses ou ligamentaires,
- stimuler la réparation des tendons, des ligaments et des muscles.
Electrothérapie
Pour le dos, son intérêt principal est de calmer les douleurs : on parle souvent de courant TENS (Stimulation Electrique Transcutanée).
Il s’agit de courants électriques de basse fréquence appliqués sur la peau par l’intermédiaire d’électrodes.
Le patient est traité au cabinet mais si le résultat est satisfaisant, le patient peut bénéficier d’un appareil portable qu’il pourra utiliser à la maison et dans sa vie quotidienne.
Le traitement est indolore. Sa seule contre-indication concerne les patients porteurs d’un pace-maker.
Ce traitement est intéressant pour le lombalgique par exemple et surtout en cas d’irritations nerveuses comme lors de la névralgie cervico-brachiale pour le membre supérieur ou de la sciatalgie (sciatique) pour le membre inférieur.