Qu'est ce que la mésothérapie ?
Avant toute chose, il faut savoir que la mésothérapie est une technique médicale, uniquement pratiquée par des médecins idéalement formés à cette technique. Il existe en effet un enseignement d’un an dispensé au sein de la faculté de médecine permettant d’obtenir un Diplôme inter-universitaire de mésothérapie (DIU).
J’insiste mais vérifiez toujours que la personne qui vous pique avec une aiguille (quel que soit le type d’injection) réponde bien à ces deux critères : il doit être médecin et posséder une formation diplômante.
Les principes de la mésothérapie
La mésothérapie est une technique inventée par un français (!), le Dr Michel PISTOR dans les années 50.
Le principe de la mésothérapie est d’injecter de faibles quantités de médicaments dans la peau (derme) ou sous la peau (hypoderme) mais jamais dans une veine. Il n’y a donc pas risque d’hématome ni de diffusion dans l’organisme. On peut toujours en piquant, provoquer de minimes saignements mais même dans ce cas les quantités de produits qui diffusent dans l’organisme sont infimes et rappelons que ces produits sont des médicaments prescrits pour être injectés. Le risque infectieux est lui-même minime car tout le matériel au contact de la peau est stérile et à usage unique que la mésothérapie se fasse « à la main » ou au pistolet (cf photo).
Une technique médicale à part entière
Ne pas confondre mésothérapie et infiltration ! Cette dernière est une injection profonde dans une articulation ou autour d’un tendon. On utilise de plus des dérivés de la cortisone ce qui est strictement interdit en mésothérapie.
Ne pas confondre non plus avec l’acupuncture. Même si on peut être amené à utiliser des points d’acupuncture, contrairement à cette dernière, il y a toujours une injection d’un mélange d’au moins 2 voire 3 produits en mésothérapie.
Comme l’acupuncture ou l’homéopathie, l’efficacité de la mésothérapie est contestée actuellement. Chacun peut se faire son avis avec les nombreux articles publiés dans les médias et par internet. Ce que je peux dire, c’est qu’il s’agit d’une méthode douce, alternative, sans risque, pratiquée depuis 70 ans et que je pratique depuis plus de 20 ans, enseignée à la faculté de médecine, qui donne de bons résultats quand les indications et les techniques sont correctes.
Quand utiliser la mésothérapie
Les indications sont nombreuses mais dans le cadre de mes compétences, j’utilise principalement la mésothérapie afin de traiter :
- Les douleurs secondaires à l’arthrose ou les rhumatismes de la colonne et des articulations périphériques (épaule, coude, poignet/main, hanche, genou, cheville/pied) ;
- Les inflammations des tendons (tendinite) et des ligaments (ligamentite) ;
- Les traumatismes afin d’accélérer et d’améliorer la cicatrisation : entorses de la cheville, du genou, des cervicales…, les déchirures musculaires (claquages), tendineuses, ligamentaires ;
- Pour les soins du visage : cf mésolifts
Les techniques utilisées
Les techniques, elles aussi sont nombreuses. J’en utilise principalement trois :
- Le nappage : le mélange est injecté dans le derme (schéma ?). On parle de nappage car on réalise de nombreuses injections très rapidement (plusieurs dizaines voire une centaine…) sur une grande surface de peau (on parle parfois de « surface de dilution »). C’est la méthode que j’utilise le plus souvent pour les douleurs de la colonne ou dans la fibromyalgie.
- La mésothérapie ponctuelle systématisée (MPS) : le mélange est injecté plus profondément, sous la peau mais pas dans le muscle, dans l’hypoderme. Il y a peu d’injections mais réalisées en des points précis. Cette technique est un peu plus douloureuse que le nappage. Je l’utilise préférentiellement dans le cadre des inflammations des tendons ou des ligaments, dans les souffrances des racines nerveuses (sciatique, névralgie cervico-brachiale, névralgie pudendale…).
Pour ces deux techniques, l’injection du contenu de la seringue peut se faire à la main ou à l’aide d’un pistolet électrique. Chacune des deux manières a ses avantages et ses inconvénients mais l’efficacité est la même. J’ai commencé avec le pistolet car la séance est plus rapide, moins fatigante pour l’opérateur et la profondeur d’injection plus précise mais je travaille actuellement plutôt à la main car la séance est moins douloureuse pour le patient, elle fait moins saigner et je cible mieux les points d’injection.
- Un peu à part, la mésoperfusion (ou mésothérapie lente) : le mélange est injecté sous la peau, comme pour la MPS mais de façon très lente et séquentielle c’est-à-dire avec un temps d’injection court suivi d’une pause longue. La séance peut durer de 15 à 30 mns. On a besoin pour cette technique d’un appareil de type pousse seringue électrique comme ceux utilisés à l’hôpital (photo). J’utilise très volontiers la mésoperfusion pour les articulations périphériques. L’épaule tendinite de la coiffe des rotateurs, capsulite rétractile, le coude : épicondylite (tennis elbow), le genou : poussée rhumatismale, la cheville : algodystrophie….
Le protocole de soin
En pratique un protocole complet comprend trois séances à 15 jours-trois semaines d’intervalle et pour les douleurs ou les pathologies chroniques un rappel à trois mois puis une à trois séances par an.